mercredi 14 mars 2012

Je préfère Steve



Ce n’est pas nécessairement ma tasse de thé, mais il faut reconnaître que le nazisme a au moins un intérêt : celui d’inspirer les éditeurs et les auteurs de Bds. Honnêtement, je sais pas trop comment ils faisaient avant, si ce n’est que la Bd n’était pas franchement un genre très répandu et qu’on en était réduit à lire en boucle ses Tintins. L’horreur.

Depuis quelques années, on trouve une recrudescence dans le genre. On voit des croix gammées de partout, c’est assez incroyable, à croire qu’elles étaient planquées en attendant le bon moment que quelqu’un donne le top départ (l’excellent 7 Psychopathes puis le tome 2 d’Il était une fois en France ont aidé) et qu’elles viennent se coller sous nos yeux pour bien montrer que hey, m’sieur le lecteur, ouvrez-moi, y’aura des méchants nazis, et ptêt même Hitler si vous avez de la chance (c’est tout de même la deuxième fois de suite que je parle de lui, faut croire que ça me travaille et que je serai donc bientôt libre). Là ça s’est un peu calmé au niveau des couvertures, mais la thématique inspire toujours autant. La preuve, hier j’ai lu Ars Magna et Wunderwaffen, deux Bds avec des vrais bouts de méchants dedans et des vraies bouts de la vraie moustache du vrai méchant. Dans la première, on retrouve le côté ésotérique et mystérieuse société secrète qui plait tant (y’a même Godefroy de Bouillon pour attirer les amateurs de médiéval de Dan Brown de Pfff), même que bon, y’a un secret qui peut changer tout le déroulement de la guerre, s’agirait de s’activer un peu, ça devient chaud. Dans la seconde, on retrouve le second thème à la mode du moment : les avions. Des avions rétro-futuristes, de la bagarre, des nazis, un vrai Hitler défiguré (oui, le débarquement a foiré et du coup il s’est pas tué dans son bunker et du coup Eva est toujours à ses côtés mais lui est tout moche suite à un attentat), des nichons, tout ça sur fond d’uchronie réaliste que même que ça aurait pu se passer vraiment comme ça,  franchement y’a largement de quoi passer une bonne soirée au coin du feu de son impatience.

D’ailleurs, si je fais un peu un tour rapide dans ma tête de la librairie, je me rends compte qu’elles sont en bonne compagnie, entre Malgré Nous, Airborne 44, l’édition anniversaire de Maus (indispensable, elle), A l’ombre du convoi, Petits Bonheurs, L’enfant caché et Un sac de billes (ça il faut le lire). Et j’en oublie sûrement.

Tout ça pour dire que voilà, j’ai lu ma dose de III ème Reich pour la semaine, que j’en ai pas retenu grand-chose si ce n’est que les méchants c’était eux et qu’ils sont tout le temps à la recherche de trésors magiques et d’armes géniales et qu’Audrey Tautou, c’est la fille de Jésus.

Ou un truc du genre.

Ma note pour l'ensemble: 5 croustibats

1 commentaire:

  1. aaaah bienvenu chez toi!!! C'est chouette de te retrouver! je vais pouvoir continuer à lire tous tes trucs sur les BD que je comprends pas mais qui me donne envie de comprendre...

    ps : concernant ta remarque sur le fait que le nazisme inspire encore les auteurs, je m'etonne aussi que ça fonctionne encore autant... alors que notre contexte actuel nous sert tellement d'autres horreurs... le choix est pourtant tristement vaste! allez comprendre Charles!

    Stella J. Mimi Mosa

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