Ce n’est pas nécessairement ma tasse de thé, mais il faut
reconnaître que le nazisme a au moins un intérêt : celui d’inspirer les
éditeurs et les auteurs de Bds. Honnêtement, je sais pas trop comment ils
faisaient avant, si ce n’est que la
Bd n’était pas franchement un genre très répandu et qu’on en
était réduit à lire en boucle ses Tintins. L’horreur.
Depuis quelques années, on trouve une recrudescence dans le
genre. On voit des croix gammées de partout, c’est assez incroyable, à croire
qu’elles étaient planquées en attendant le bon moment que quelqu’un donne le
top départ (l’excellent 7 Psychopathes puis le tome 2 d’Il était une fois en France
ont aidé) et qu’elles viennent se coller sous nos yeux pour bien montrer que
hey, m’sieur le lecteur, ouvrez-moi, y’aura des méchants nazis, et ptêt même
Hitler si vous avez de la chance (c’est tout de même la deuxième fois de suite
que je parle de lui, faut croire que ça me travaille et que je serai donc bientôt
libre). Là ça s’est un peu calmé au niveau des couvertures, mais la thématique
inspire toujours autant. La preuve, hier j’ai lu Ars Magna et Wunderwaffen,
deux Bds avec des vrais bouts de méchants dedans et des vraies bouts de la
vraie moustache du vrai méchant. Dans la première, on retrouve le côté
ésotérique et mystérieuse société secrète qui plait tant (y’a même Godefroy de
Bouillon pour attirer les amateurs de médiéval de Dan Brown de Pfff), même que
bon, y’a un secret qui peut changer tout le déroulement de la guerre, s’agirait
de s’activer un peu, ça devient chaud. Dans la seconde, on retrouve le second
thème à la mode du moment : les avions. Des avions rétro-futuristes, de la
bagarre, des nazis, un vrai Hitler défiguré (oui, le débarquement a foiré et du
coup il s’est pas tué dans son bunker et du coup Eva est toujours à ses côtés
mais lui est tout moche suite à un attentat), des nichons, tout ça sur fond d’uchronie
réaliste que même que ça aurait pu se passer vraiment comme ça, franchement y’a largement de quoi passer une
bonne soirée au coin du feu de son impatience.
D’ailleurs, si je fais un peu un tour rapide dans ma tête de
la librairie, je me rends compte qu’elles sont en bonne compagnie, entre Malgré
Nous, Airborne 44, l’édition anniversaire de Maus (indispensable, elle), A l’ombre
du convoi, Petits Bonheurs, L’enfant caché et Un sac de billes (ça il faut le
lire). Et j’en oublie sûrement.
Tout ça pour dire que voilà, j’ai lu ma dose de III ème
Reich pour la semaine, que j’en ai pas retenu grand-chose si ce n’est que les
méchants c’était eux et qu’ils sont tout le temps à la recherche de trésors
magiques et d’armes géniales et qu’Audrey Tautou, c’est la fille de Jésus.
Ou un truc du genre.
Ma note pour l'ensemble: 5 croustibats
aaaah bienvenu chez toi!!! C'est chouette de te retrouver! je vais pouvoir continuer à lire tous tes trucs sur les BD que je comprends pas mais qui me donne envie de comprendre...
RépondreSupprimerps : concernant ta remarque sur le fait que le nazisme inspire encore les auteurs, je m'etonne aussi que ça fonctionne encore autant... alors que notre contexte actuel nous sert tellement d'autres horreurs... le choix est pourtant tristement vaste! allez comprendre Charles!
Stella J. Mimi Mosa