Cette Bd est un boys band. Ou un girls band. Enfin un band
mixte avec un gars et une fille. Bref, cette Bd est un duo, comme Stone et
Charden, David et Jonathan, Milli Vanilli ou encore les Village people s’ils se
mettaient en rang deux par deux plutôt que de faire les cons. Un duo rassemblé
par un éditeur, mais il parait que ça se fait souvent, que c’est pas purement
marketing, que c’est juste que quand même, y’a pas de raison que ces deux là
s’entendent pas, après tout ils sont si populaires chacun de leur côté de la
toile qu’ils partagent en laissant quelques miettes aux autres, et puis ils se
connaissent, et puis bon zut hein, ça suffit les procès d’intention.
C’est vrai.
Lisons-le d’abord et critiquons ensuite.
A y’est (oui, le livre se lit plutôt vite, d’une traite, c’est
pas forcément désagréable, on veut connaitre la fin, et on le referme en disant
que ah. Bon. Ok).
C’est donc une jeune femme sur un banc qui se demande ce qu’elle
fout là. Moi-même ça m’arrive assez souvent, derrière mon comptoir, alors que
dehors les lapins chantent main dans la main des duos improbables sur fond de
synthés des années 80s, mais je me fais une raison, il faut bien vivre, et puis
au moins, moi, je suis pas amnésique. Elle cherche donc à deviner qui c’est qu’elle
est donc, en farfouillant dans son téléphone, dans son appartement, dans ses
soi disant amis. Et oh surprise de la psychologie de comptoir (j’en sais
quelque chose, je suis psychiatre de comptoir), elle se rend compte qu’à
vouloir être un peu différente, finalement elle est comme tout le monde, à lire
les mêmes livres et regarder les mêmes séries, que bon sang, c’est pas ça l’individualité
indivisible originale, c’est bien la peine de bosser à la Fnac.
J’aurais pu, j’aurais du m’identifier, trouver ça bien vu,
haha, ouais, le métier de libraire de GSC c’est exactement ça, tout le monde
demande le Marc Levy ou la nouveauté là qu’on a vue à la télé avec la
couverture rouge, ou encore le Marc Levy (parce que dans ce monde aseptisé qu’est
le nôtre, tout le monde lit Marc Levy, y compris notre héroïne, et y’a rien qu’on
puisse y faire, c’est le rouleau compresseur uniforme), mais j’ai du mal à voir
au-delà du cliché (et pas uniquement parce que je suis pas bien grand). Moi c’est
simple, quand on me demande du Marc Levy, je leur explique qu’ils se sont
trompés, que je ne vends que de la
Bd, et que non, je ne fais pas non plus de photocopies. Ça écourte
les échanges commerciaux, surtout que je n’ai pas le cœur de leur commander
(car je l’ai pas vraiment en magasin) la
Bd adaptée d’un de ses –tousse- romans.
Je suis moi-même en constante quête identitaire, moi aussi
je regarde mes amis au quotidien en me disant que pffff, quels blaireaux, il m’en
faut d’autres, moi aussi je trouve que ma bibliothèque elle reflète pas mon moi
profond mais seulement les efforts marketing des divers éditeurs, moi aussi je
veux pousser un cri dans la nuit et me réveiller, affirmer haut et fort que
bordel, je suis pas n’importe qui, me jugez pas à ma couverture superficielle. Moi aussi je veux être Bd RTL du mois et sélectionné par Canal Bd en attendant Angoulême si le lobbying le permet.
Je pense que c’est le moment de faire un blog pour en
parler.
Ma note : 3 granolas/25656+ Oreos
ça serait pas mal de savoir ce que vaut pour toi les granola et oreos. même si c'est bon. :)
RépondreSupprimercomme je le disais précédemment, j'ai horreur des notes, alors ma foi, chacun juge ses oreos et granolas comme il le veut !
SupprimerBon vu que ce soir je suis complètement foufou (mais moi c'est plus le Cornetto, hein), et que de toute façon, sur toute forme de réseau social je poste n'importe quoi sur ton compte, je continue dans ma lancée (oui je sais bien que je fais partie de ces potes que tu échangerais volontiers pour un paquet de Granola)
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=gkga3IAUyxU
Ceci dit à propos de Granolas je ne sais pas si tu connais les Chocolate Hobb-Nobbs, mais ils valent le détour!
Je ne t'echangerais pas pour tous les granolas de la planète, enfin voyons (bon ok, si, pour TOUS les granolas, peut etre que j'y reflechirais)
Supprimert'es pas avare d'oreos en tout cas. Note pour plus tard : ne pas de fier aux notes oréolés de ce blog.
RépondreSupprimer"Je pense que c’est le moment de faire un blog pour en parler" (Foufou l'Eskimo)
RépondreSupprimerAprès la psychologie de comptoir et les psychiatres du même comptoir :
Et nous, nous sommes des psychiatres du net en quelques sortes alors?
Dans ma bibliothèque j'ai aussi quelques trucs honteux : un Beigbeder, et même un Florian Zeller. Mais pas de Lévy ni de Musso, l'honneur est (presque) sauf.
RépondreSupprimerMa note d'ensemble pour les trois réunis : une boite de cassoulet Carrefour discount + 1 fraise tagada (une fausse)