Mon rythme de lecture depuis quelques mois est un peu tout
pourri. C’est pas bien grave, ça reviendra, mais quand même je suis un peu
triste pour tous ces livres qui ne passent pas entre mes mains douces et
aimantes pour être scrutés par mes yeux de biche. Voici néanmoins la liste du
mois d’Avril, parce que bon, on va pas se laisser abattre pour autant.
Pays de neige (Kawabata) : c’est beau comme du Kawabata.
Tout simplement. Et Kawabata c’est toujours très beau.
Cauchemar (Goodis) : quand je sais pas quoi lire, je
prends le premier polar sur ma pile. Et je le lis rapidement. Ca détend.
Mon ami Jésus (Husum) : ouais allez, y’a des moments
plutôt pas mal, mais il passe tellement tellement après tout plein de gens plus
talentueux que forcément, ça fait pâle figure.
Féroces infirmes retours des pays chauds (Robbins) :
alors là par contre, CA c’est du roman. C’est baroque, c’est drôle, c’est
enlevé, c’est trois idées par page, c’est un style unique. Alors évidemment,
avec Tom Robbins je suis toujours conquis d’avance, mais celui-ci m’a
particulièrement marqué. Plus encore peut-être qu’Une bien étrange attraction,
qui est tout la haut parmi mes livres favoris. Dispo en poche dans la
collection Totem de Gallmeister, ce qui est une raison de plus pour casser sa
tirelire.
Quelque chose dans la nuit (Ollivier) : j’aime beaucoup
Springsteen. Vraiment beaucoup. Mais ça suffit pas toujours. Reste un polar
français sympathique un peu tiré par les cheveux quand même.
La mort est mon métier (Merle) : pfiou. Ca c’est
quelque chose. On est très loin de Malevil, mais très près d’un roman fort et
prenant à la langue impeccable (that’s what she said) sur un sujet
particulièrement difficile (la vie de celui qui a mis au point la machine
Auschwitz).
Les boutiques de cannelles (Schulz) : là aussi, très
belle langue, très littéraire. J’aime bien, je me sens intelligent après (enfin
ça ne remplacera jamais Des Forêts, cela dit, dans mon cœur)
Reflets dans un œil d’or (Mc Cullers) : récit court d’une
spécialiste de l’âme humaine et de nos relations. Réussir à camper aussi
parfaitement les personnages en si peu de pages relève de l’exploit.
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