dimanche 8 avril 2012

Lectures Marsoises


Mrs Dalloway (Woolf) : curieusement, je n’avais jamais lu de romans de Virginia Woolf. Erreur réparée de belle manière, et même si j’ai cru comprendre que Les vagues, c’est plus mieux, eh bien là c’est déjà très intriguant au niveau du style et de la narration pré-Faulknerienne. Ça ennuiera la plupart des lecteurs et en fascinera d’autres, en gros.

Pierre de Lune (Collins) : idem, c’est mon preums Collins. Pas déçu pour un sou, de la bonne intrigue semi-policière avec quelques longueurs tout de même.

Les voleurs de Manhattan (Langer) : un peu circonspect au départ, suis très vite rentré dans le récit à pieds joints et il faut reconnaître que c’est très bien fichu avec une bonne idée du début à la fin, sur un sujet pourtant casse-gueule. Encore un très bon roman chez les très bons Gallmeister.

Soie (Baricco) : j’ai cru comprendre que c’était un livre culte. J’en cherche encore la raison.

Seul dans Berlin (Fallada) : excellent roman que je recommande à tout le monde, superbe récit de résistance plus ou moins active dans un Berlin aux mains du IIIème Reich.

Sukkwan Island (Vann) : autre roman plus ou moins culte, autre roman chez Gallmeister. Bon, ça a cartonné, donc mon avis sera pas bien important, mais disons que en gros ouais, allez, c’est bien, mais à la limite la seconde partie sert strictement à rien.

Zulu (Férey) : on reste dans le gai et le joyeux avec ce très bon polar de Caryl Férey qui a remporté tout plein de prix qui compteraient presque si on y accordait de l’importance. Reste un décor original et une intrigue qui va parfois un peu trop loin à mon gout (le syndrome RJ Ellory) mais qui ravira les amateurs du genre (et hop, une phrase cliché, une de plus)

Caïn (Saramago) : moi ça me fait rire, cette érudition au service d’un athéisme pas très bien caché. L’évangile selon Jesus Christ est plus abouti encore, mais ne boudons pas notre plaisir et décortiquons ensemble avec le grand Saramago la Bible et sa sauvagerie avec force anachronismes et mauvaise foi (hop, jeu de mots)

Olive Kitteridge (Strout) : très bon roman polyphonique, comme ils disent, même s’il n’est jamais facile d’apporter quelque chose de plus qu’un Carver ou qu’une Lorrie Moore (ou que Wassmo dans le genre portrait de femme forte). Au moins, c’est moins chiant que Frantzen

Troie (Gemmel) : difficile de trouver mieux pour tous les amateurs d’aventure et de mythologie grecque. Gemmel prend certaines libertés, mais toujours au service de son histoire et en laissant les dieux de côté,  avec des portraits d’hommes valeureux à l’honneur intact (c’est important, l’honneur, quand on est Grec, à cette époque, faut croire) et de femmes fortes. 1 300 pages très visuelles où on ne s’ennuie pas un instant. Moi aussi, plus tard, je serai guerrier. Y’a pas de raison.

4 commentaires:

  1. Seul dans Berlin est effectivement excellent et captivant.
    Pour Soie, il faut l'avoir lu à l'adolescence pour s'extasier... plus vieux (je ne dis pas que tu te "sénilises", hein!), on le trouve plat et sans intérêt. Et pas la peine de chercher le graal dans les autres publications de l'auteur.

    Et moi aussi après la lecture de Gemmel, je me suis dit que je serai une guerrière digne d'Athena... mais ça, c'était il y a longtemps!

    Pour les autres ouvrages, il faut que je note : pas (encore) lus!

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    1. Ce qu'on peut être crétin, quand meme, à l'adolescence...(et tu as lu Gemmel ??)

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  2. ET oui, j'ai lu Gemmel... On dirait pas comme ça, mais je sais m'ouvrir à de nouveaux horizons ;-)

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  3. J'ai nettement préféré 'Novecento:pianiste' de Barrico. 'Soie' m'a laissée assez indifférente...

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