Je poursuis sur ma lancée de romans récents ou à venir. Alors
attention, suis quand même un minimum guidé, un premier écrémage a été fait
pour moi par une équipe de libraires de choc, faut pas non plus déconner, je
vais pas lire pour lire (enfin c’est déjà ce que je fais pour la Bd, mais c’est professionnel),
mes piles en retard sont suffisamment grandes comme ça sans que j’en rajoute et
retire à mon temps de lecture. Vos étonnez pas par contre si j’ai pas toujours grand-chose
à dire, mes doigts étant engourdis par le froid et mon cerveau pas toujours
alerte pendant mes vacances.
Paula Spencer (Doyle) : la suite de La femme qui se
cognait dans les portes. Toujours aussi juste et Ken Loachesque.
Les immortelles (Orcel) : récit très gai de prostituées
à Port au Prince rempli de rage au ventre et de violence et de survie. C’est
épuré et dur, mais c’est beau.
The art of
Fielding (Harbach) : L’art du jeu, en français. Très sympa, qu’on
aime ou non le baseball, d’ailleurs. Y’a un côté Irving pas désagréable,
parfait pour une lecture d’été (enfin quand il se pointera de ce côté nord de l’hexagone).
Sauvez Mozart (Jerusalmy) : parfait exemple d’un texte
sur lequel j’ai rien à dire.
Carbon Diaries 2015 (Lloyd) : roman ado/jeunesse qui
partait d’une bonne idée (les émissions carbone sont rationnées). Ce qui est
bien, déjà, mais pas suffisant.
Prise directe (Colfer) : polar de base basique de
pourquoi pas allez
Le retour des tigres de Malaisie (Ignacio Taibo III) :
voilà de l’aventure comme on aime (sisi). Le toujours excellent Pablo Ignacio
reprend un personnage de légende pour le faire croiser d’autres personnages exceptionnels
sur les mers du monde. Non, vraiment, c’est dépaysant et formidablement écrit.
Ouragan (Gaudé) : sujet casse gueule (Katrina et Nouvelle
Orléans) avec polyphonie de circonstance, mais qui fonctionne bien. C’est même
vachement bien, tiens.
Les trois saisons de la rage (Hadria) : alors oui, c’est
bien écrit, très bien construit, on revient 150 ans en arrière du côté de
Balzac (ou quelque chose du genre, ma culture en la matière étant limitée), et
vraiment honnêtement dans ce genre là c’est parfait. Et parfaitement le genre
de truc que j’avais pas envie de lire. Mais ce n’est jamais que moi.
La déesse des petites victoires (Grannec) : ah oui. L’histoire
du mathématicien. Excellent roman, qui lui par contre m’a pas ennuyé, sauf les
moments façon Tatie Danielle, mais c’est pas très important. L’auteur relate
donc la vie de Kurt Gödel, qui fut pote avec Einstein, et qui fut surtout un
peu fou sur les bords et plutôt névrosé. Les maths, ça n’a jamais été mon truc,
mais j’aime les comprendre, parfois. Et là c’était le cas. Et tout livre qui me
fait me sentir intelligent aura forcément ma préférence.
La ballade de gueule tranchée (Taylor) : Traduit par
Brice Mathieusent. Ça devrait suffire, comme critique.
Le nom du vent (Rothfuss) : je ne suis pas un expert en
littérature fantasy, mais de temps en temps, pour peu qu’elle soit bien écrite
et qu’elle se foute pas de ma gueule (j’aime pas qu’on se foute de moi), je ne
rechigne pas à me plonger dans une aventure de magie et de farfadets. Bon, là y’a
pas de farfadet, mais bien un magicien super fort qui tient à présent un troquet
dans le fin fond de la pampa. On revient sur son passé d’enfant super fort lui
aussi qui va intégrer une école de gens super forts et dont il va être le plus
fort. Ça a l’air de foutage de gueule comme ça, mais en fait super pas. Y’a
tous les ingrédients pour faire une vraie bonne histoire de genre (façon
Belgariade), en attendant la suite qui arrive là incessamment sous peu.